Cette série est constituée uniquement par les archives de l’administration centrale. Il s’agit donc d’archives de direction, non d’archives de gestion, d’une grande densité sous un volume relativement faible, et l’historien ne doit pas s’attendre à y trouver un reflet exhaustif de tous les...
...
Cette série est constituée uniquement par les archives de l’administration centrale. Il s’agit donc d’archives de direction, non d’archives de gestion, d’une grande densité sous un volume relativement faible, et l’historien ne doit pas s’attendre à y trouver un reflet exhaustif de tous les aspects de la vie tahitienne, pour deux raisons principales. D’abord parce que toutes les affaires ne sont pas évoquées à l’administration centrale, nombreuses sont celles qui sont réglées au stade local et ne donnent lieu à aucun échange de correspondance avec Paris. Ensuite parce que les archives du ministère sont incomplètes comme on pourra le constater en parcourant l’inventaire qui suit. Les déménagements successifs, les évacuations de 1914 et de 1939, la négligence des bureaux ont provoqué de nombreuses et regrettables disparitions particulièrement sensibles après 1880.
Il faut à cet égard distinguer plusieurs périodes. La première s’étend des origines à 1880 environ, la seconde de 1880 à 1914. La troisième de la guerre de 1914 à nos jours.
Des origines à 1880, les archives sont, dans l’ensemble, bien tenues : les dossiers, en général complets, se suivent chronologiquement sans grandes lacunes, constituant une solide documentation pour l’histoire de cette première période de l’Océanie française.
Après 1880, un certain flottement se manifeste, les séries s’amenuisent, certaines pièces disparaissent ou ne subsistent qu’à l’état d’épaves (rapports d’ensemble des gouverneurs en particulier). L’apparition, en 1889, de la série des télégrammes, dont il sera question plus loin, compense très partiellement ces lacunes.
Enfin, après la guerre de 1914, il faut parler d’épaves beaucoup plus que d’archives constituées régulièrement.